Seul en scène pour arc électrique, électronique, avec guitare démembrée et podorythmie.
Arc est une performance révélant les liens intimes entre l’électricité et l’intensité des sentiments humains.
Grâce à un dispositif d’arcs électriques irradiant l’interprète et l’espace scénique, la scène se transforme en un objet organique et vivant, mettant en lumière l’électrification de nos vies, tant sur un plan technologique qu’émotionnel.
À travers ce lien entre courant électrique et émotions, Arc explore un des paradoxes de nos sociétés contemporaines : le besoin individuel de vivre de plus en plus intensément face à une hystérisation de la société produisant l’effondrement de cette même intensité.
À partir de ce paradoxe, Arc crée un vortex en tension permanente devant changer de forme pour ne pas s’effondrer et perdre de son intensité. Au sein de celui-ci, le temps se tord, se courbe, se densifie, se relâche, se compresse sous la perception du spectateur.
L’arc électrique, un phénomène sonore et visuel
Ce que l’on appelle "arc électrique" est un phénomène durant lequel le courant électrique, passant d’un point à un autre de l’air, devient visible. Ce phénomène recouvre aussi bien l’étincelle électrique que l’éclair.
Julien Desprez crée, en collaboration avec Nicolas Canot, des instruments dont la base est un arc électrique. Le son et la lumière sont générés directement par l’électricité elle-même. L’un des modules est exploitable sous une forme percussive, l’autre sous une forme polyphonique.
Les autres composants sonores
Voix, claquettes, guitare électrique, électronique, podorythmie dialoguent avec les arcs afin de leur donner une nouvelle dynamique. Cet ensemble hétéroclite se déplace à travers plusieurs territoires esthétiques.
De la pop la plus douce, à la noise la plus violente, la musique se construit à la manière d’un arc électrique se déplaçant dans l’air. Toujours à la recherche d’un chemin pour soutenir son intensité.
Production déléguée
La Muse en Circuit – CNCM
Coproduction
Anis Gras – le Lieu de l’Autre (Arcueil) ; Le Phare à Lucioles - Le M![lieu] ; Le Sirque, Pôle National Cirque de Nexon – Nouvelle-Aquitaine ; Collectif COAX ; Murailles Music ; Tempo reale
Soutiens
La Sacem ; Art Zoyd Studios – Centre de Création Musicale
Diffusion
Murailles Music
Julien Desprez
Après une année d’apprentissage de la guitare en autodidacte en parallèle de ses études d’ébénisterie, Julien Desprez se forme pendant quatre années à l’E.N.M.D. de Yerres dans l’Essonne suivi de deux ans au conservatoire de Montreuil.
Si le jazz et le rock ont été ses premiers amours musicaux, il est très vite attiré par des formes musicales plus libres faisant fi des barrières esthétiques et laissant place à l’improvisation. Sa conception et son approche de l’instrument, de la musique et de l’espace se sont transformées. Au fur et à mesure, il envisage la guitare plutôt comme une batterie, un organe, un instrument modifiable et déployable à souhait.
Sa rencontre avec Grégory Edelein autour de son projet Déconcerter a été déterminante, lui donnant l’occasion d’une réflexion et d’une pratique autour du corps du musicien. Tout ce travail a permis de remettre le corps en jeu dans chacune de ses performances. Évoluant entre arts sonores, performances et musiques improvisées contemporaines, le travail de Julien Desprez se situe aujourd’hui autour de divers questionnements existants au sein d’un espace scénique : le corps, l’espace et la lumière, tout en laissant au son une place centrale. À mi-chemin entre la chorégraphie – sans pour autant être dansée –, la scénographie et le concert, les performances créées sont le fruit de cette réflexion : les musiciens sortent de leur simple position de créateurs de son et sont poussés à assumer et utiliser pleinement leur corps.
Ainsi, il donne naissance à des formes artistiques inattendues, favorisant la croisée des langages et des disciplines. Ses deux dernières créations s’inscrivent dans cette lignée : entre arts graphiques, chorégraphiques et sonores, Coco questionne les limites entre pratiques sonores et chorégraphiques tout en se jouant des identités. La performance Acapulco Redux s’est, quant à elle, formée autour d’un concept : développer une forme musicale capable d’accueillir et de faire exister tous types de sons venant de n’importe quel domaine ou esthétique musicale.
Julien Desprez est également membre co-fondateur du Collectif Coax, coopérative de musiciens, basé à Paris et créé en 2008, qui a été récemment labellisé « Compagnies Nationales » par le Ministère de la Culture et de la Communication.
Nicolas Canot
Nicolas Canot est artiste sonore et digital, compositeur, improvisateur, modulariste, développeur et enseignant installé à Reims. Il consacre son travail à la création musicale, sonore et électronique, électroacoustique ou générative, ainsi qu’à des installations d’art numériques et à des formes sonores improvisées.
Il se produit seul ou en collaboration avec des artistes plasticiens, instrumentistes improvisateurs ou chorégraphes. Ses performances et installations ont été présentées à de nombreuses reprises en France et en Europe.
Nicolas Canot est artiste associé aux collectifs Sonopopée (arts numériques et lutheries électroniques, Reims) et à Lune Music (musiques électroniques et improvisation). Il est membre fondateur du collectif d’improvisation électronique feedback.administration.theory.
Il a récemment participé, en tant que concepteur numérique aux performances et installations FIXIN et FIXIN Extended (Sylvain Darrifourcq), PianoMachine (Claudine Simon), MiMo (Rémi Fox) ou encore Paysage de Propagations (Christian Sebille).
Il est également le compositeur et conseiller numérique de la création Big
Bang de la compagnie Cognitive Overload (création 2023, Le Manège - Scène nationale de Reims) ainsi que porteur du projet Lady Keijuro (live électronique improvisé), en résidence 2022 à la Cartonnerie de Reims.
Ana Rita Teodoro
Titulaire du Master Danse du CNDC d’Angers et de l’université Paris 8 en anatomie, elle suit 2002 le cours de recherche et de création chorégraphique du Forum Dança (Lisboa). Depuis 2000, Ana Rita Teodoro participe activement aux activités de Centro Em Movimento à Lisbonne où elle développe l’étude du corps via l’anatomie expérientielle. Le butoh de Tatsumi Hijikata est en effet l’un de ses domaines d’investissement artistique le plus important.
Elle reçoit en 2015 une bourse de la Fondation Calouste Gulbenkian (2015) ainsi que le soutien du Centre National de la Danse de Pantin où elle est artiste associée entre 2017 et 2019 pour étudier avec Yoshito Ohno. De cette recherche, elle créé en 2018 la conférence performative Your Teacher, please. Elle dirige également la compagnie Parasite depuis sa création en 2015.
Depuis 2009, Ana Rita Teodoro a créé les chorégraphies suivantes : MelTe (2009), Curva (2010), Orifice Paradis (2012), Rêve d’Intestin (2013), Fantôme Méchant (2015), Plateau, Pavilion (2017) et FoFo (2019).
Ses œuvres ont été présentées en Autriche (MUMOK et 8: tension Festival Impulstanz à Vienne) ; en Allemagne (Volksbüne à Berlin) ; en France (Théâtre
de la Cité internationale et Palais de Tokyo à Paris, CND de Pantin, Théâtre
de Vanves, au Festival DãnsFabrik – Le Quartz à Brest, La Manufacture à Bordeaux, Festival Constellations à Toulon) ; au Portugal (Culturgest à Lisbonne,
MAteriais Diversos à Minde, Teatro Sá da Bandeira à Santarém, Festival DDD à
Porto) et à Taipei City à Taiwan.
Géraldine Foucault
Après une formation initiale à l’école du Théâtre National de Strasbourg, elle oriente son activité depuis ces quinze dernières années vers la création sonore de pièces chorégraphiques et théâtrales. Grâce à ses rencontres avec Alain Mahé, François Verret et Pierre Meunier, elle développe très tôt la fabrication de sa matière musicale propre à travers la prise de son, le traitement en temps réel et les répétitions faites d’improvisations collectives. Avec les auteurs Guillaume Vincent et Pierre-Yves Chapalain, elle découvre la richesse d’introduire la partition sonore au moment de l’écriture même du texte.
Son intérêt pour la musique instrumentale l’amène à composer auprès de musiciens comme Séverine Chavrier, Eve Risser, Noémi Boutin, Marie Nachury. Elle écrit la musique de plusieurs pièces de la chorégraphe Balkis Moutashar avec Pierre-Damien Crosson (DJ).
Depuis quelques années, elle questionne le son en tant que matière/matériau audible dans des projets qui ont trait au théâtre marionnettique, et qui
permettent une grande liberté d’écriture musicale auprès d’Élise Vigneron
et de Bérangère Vantusso. Dans ses expériences les plus marquantes techniquement, il y a sa rencontre avec l’Ircam et Olivier Pasquet (compositeur
en informatique musicale) sur les pièces de Guillaume Vincent et de Daniel
Jeanneteau.
Friche la Belle de Mai (Petit Plateau)
41, rue Jobin13003
Marseille
DURÉE
45 min.
TARIFS
Unique 6€
Carte de fidélité Modulations 30€*
Nombre de places limité
*Donne accès à toutes les Modulations de la saison 23-24
BILLETTERIE
Par mail : billetterie@gmem.org
Sur place : le jour même de la représentation, une demi-heure avant le spectacle, dans la limite des places disponibles.
DANS LE CADRE DES MODULATIONS
Les Modulations, c’est quoi ?
Ce sont des concerts, des performances, des événements réguliers…
Autrement dit, une saison organisée par le GMEM.
Dates du 1er semestre :
19/09 — 17/10 — 21/11 — 03/12 — 19/12
Dates du 2ème semestre :
16/01 — 20/02 — 03/03 — 19/03 — 16/04 — 12/05
Julien Desprez
performance, composition et direction
Nicolas Canot
conception des arcs électriques, sonorisation et régie
Arnaud Marchand
ingénieur son
Ana Rita Teodoro
regard extérieur, conception du costume